Le Groupe pour le Développement Intégré de l’Artibonite (GDIA) à Petite-Rivière

Le « Groupe pour le Développement Intégré de l’Artibonite », fondé en 1988 par Irène Belle, enseignante belge à la retraite, s’était fixé pour objectif d’aider les jeunes d’une communauté rurale de l’Artibonite, une région située au nord de Port-au-Prince.

Avec une équipe de bénévoles haïtiens, Irène Belle avait mis en place différentes structures destinées à l’accueil et à l’éducation de ces jeunes. Des écoles primaire et secondaire ont été inaugurées à Laverdure respectivement en 1992 et 1998. Une école primaire a ensuite été ouverte à Gracette.

Malheureusement, la situation chaotique qui prévaut aujourd’hui en Haïti – corruption, violence, contexte économique désastreux – a mis un frein à la poursuite du projet.

L’insécurité permanente a forcé la plupart des élèves à fuir à la campagne. Les anciens bâtiments ont été saccagés par des bandes armées.

Les activités ont pu reprendre lentement à la mi-janvier 2023 mais sur une plus petite échelle. Les responsables ont pu louer un espace dans un lieu sécurisé, en dehors de la ville.

En 2023, l’école a compté, avec l’arrivée de jeunes venus de l’extérieur, environ 50 élèves encadrés par 13 professeurs, certains réguliers et d’autres occasionnels. Des repas de midi sont servis aux élèves 3 jours sur 5. Les quelques orphelins hébergés sur place reçoivent un repas tous les jours.

La responsabilité du Centre est assurée par un comité de gestion constitué de parents, de membres de la direction, de professeurs et de grands élèves.

Les dépenses effectuées avec les dons de La Source sont multiples : paiement des salaires des professeurs, achat de matériel scolaire (papier, crayons et craie), achats alimentaires (maïs, riz, petit mil et pois et autres légumes), ainsi que les frais de location des locaux.

Des nouvelles du GDIA
Des nouvelles du GDIA : toujours de l’insécurité et de la violence mais les écoles sont ouvertes (automne 2025)

Pour la rentrée des classes fixée le 1er octobre prochain nous sommes en train de mener une campagne de sensibilisation, de mobilisation et de repêchage des élèves qui étaient éparpillés çà et là. Quant à ce qui a rapport avec la sécurité, rien n’est encore à jour mais les directeurs d’écoles de Petite Rivière se mobilisent pour la réouverture. À la campagne, une rencontre aura lieu cet après-midi, 29 septembre, au sujet de la nouvelle école. Celle de l’école primaire a eu lieu lundi dernier, 22 septembre. On continue de fonctionner, grâce à La Source et ses donatrices et donateurs durant toute cette période de crise. On ne sait pas encore pour quand on est en panne de sécurité mais on continue de faire tout ce qui est possible pour sauvegarder la communauté du GDIA. Je m’engage à vous tenir au courant de toutes évolutions. Tous nos remerciements à tout un chacun de votre équipe. Edvan Le 28 septembre 2025 La situation est certainement difficile mais tout n’est pas fini. Les activités ne sont pas rompues. Les deux écoles de la campagne fonctionnent normalement et à Petite Rivière toutes les écoles s’ouvriront en novembre. Je viens de Petite Rivière aujourd’hui pour les mises en place. On va essayer de faire tout ce qu’on peut comme toujours pour ne pas rater aucune année académique car nos élèves sont toujours parmi les meilleurs. Merci pour tout et à plus pour d’autres informations.

Edvan Le 25 octobre 2025

« La situation sécuritaire est encore inchangée. Les enfants et moi avons été accueillis, dans une église à la campagne. Nous y vivons comme « en famille » ne voyant pas encore de signes de vie pour la ville. Une rencontre s’est tenue samedi dernier dans le but d’ouvrir une école secondaire à la campagne pour éviter d’être victime de nouveau à la ville.
Borneus et moi étions présents dans la rencontre qui est une belle initiative. Nous organisons des ateliers de travail partout avec les jeunes pour essayer de combler le vide car les difficultés énormes ont été développées à la fin du mois d’avril. Je voudrais aider les élèves à sauver l’année car si le pays fonctionne mal ce n’est pas leur faute.
Jusqu’ici, tout notre petit monde est à l’abri sauf les problèmes d’internet qui retardent les communications. Je dois vous dire que la charge est très lourde pour l’église qui accueille une centaine de personnes qui ne sont pas de la zone et à qui on doit tout. Je n’aime pas me plaindre mais franchement, la situation est super difficile. Heureusement nous avons prévu des récoltes pour essayer d’améliorer la situation mais ce n’est pas encore l’époque. Je m’engage de vous tenir au courant de toute éventuelle modification de situation. Cher Michel, je vous demande de m’excuser à cause de l’internet qui me donne de la difficulté à vous écrire, je vous réécrirai sous peu pour les autres détails. Merci pour tout. »

Edvan pour le GDIA
Juin 2025

« J’espère que vous allez tous bien là-bas. Chez nous, le pays continue à connaître des troubles au point de vue sécuritaire. Du dernier weekend du mois d’avril à la première semaine du mois de mai, la commune a été terriblement attaquée par les malfrats. Cet évènement a causé la perte de vie d’au moins une quarantaine de personnes, et à peu près une dizaine cas de kidnapping, plusieurs maisons ont été incendiées, sans tenir compte des dégâts matériels et personnes blessées. Les habitants de la ville, face à ce phénomène, ont été obligés de se déplacer pour se réfugier ailleurs. Pour le moment, les forces de l’ordre travaillent pour rétablir la paix dans le centre-ville et dans les zones avoisinantes. Nous tiendrons à vous informer de toute autre éventuelle situation. Salutation à toute l’équipe de La Source et la fondation Fisher au nom du GDIA ».

Borneus Denis
Mai 2025

Les bandits ont envahi à nouveau la zone où j’habitais à la ville de la Petite Rivière. Mercredi dernier, plusieurs cas de décès et d’incendie et de pillage ont été enregistrés malgré la présence de la police. J’ai pu me sauver de justesse et me réfugier de nouveau à la campagne. Heureusement on a pu évacuer tous les nôtres sains et saufs. La ville est désertée. Les gens vont çà et là dans les communes voisines à cause de l’impuissance des forces de l’ordre. Les habitants se déplacent en masse seulement avec les habits
qu’ils portaient. C’est encore difficile de faire un bilan des exactions des terroristes car la ville est complètement dévastée. La seule chose que je puisse vous dire pour l’instant c’est qu’aucune perte en vie humaine n’a été déplorée dans notre camp. Voilà quelques nouvelles amères de chez nous. Nous comptons sur vos prières en plus de ce que vous faites pour nous pour que la situation s’améliore au plus vite que possible.
Bien à vous tous.

Edvan pour le GDIA
Avril 2025

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